Extrêmement contagieux mais moins dangereux que le variant Delta, le variant Omicron est désormais majoritaire en France. Cette extrême contagiosité, pourrait se révéler être une bonne nouvelle pour atteindre une immunité collective.
Un variant plus contagieux
Le variant Omicron est un variant du SARS-CoV-2. Il a été signalé en Afrique du Sud le 24 novembre 2021. Classé comme variant préoccupant (VOC), le variant Omicron appartient à la lignée B.1.1.529 et possède un nombre conséquent de mutations dans sa protéine S, 32 précisément. Le variant Omicron a été classe comme VOC et a été associé à : une augmentation de la transmissibilité ou changement préjudiciable dans l’épidémiologie du COVID-19 ; une augmentation de la virulence ou modification de la présentation clinique de la maladie ; une diminution de l’efficacité des mesures de santé publique et sociales ou des diagnostics, vaccins, thérapeutiques disponibles. A ce jour, le variant Omicron reste moins mortel que les précédents variants, mais il est beaucoup plus contagieux. Pour comprendre la raison de sa transmissibilité très élevée, il faut observer le mode de contamination du SARS-CoV-2 : « Pour atteindre nos cellules épithéliales au niveau du nez, ce coronavirus se fixe sur les récepteurs ACE2 des cellules, grâce aux protéines S (Spike) […] Par accumulation de mutations, depuis le début de l’épidémie, le virus se modifie au niveau de sa protéine S pour mieux s’accrocher aux cellules humaines. La présence de ces mutations est à l’origine du fort taux de transmissibilité. » Concernant le variant Omicron, « certaines des mutations sont donc communes aux autres variants. Ces derniers sont connus donc on connaît leur impact ». D’autres mutations a priori uniques chez Omicron et « encore à l ‘étude pourraient expliquer l’origine de sa forte contagiosité » explique Anne Goffard, enseignante-chercheuse de l’Université de Lille au Centre d’infection et d’immunité de Lille (CNRS) et médecin virologue au CHU de Lille.
Vers une immunité collective
Selon les données de la plateforme de diffusion de données publiques de l’État français, Data.gouv, le variant Omicron serait majoritaire en France. Le 3 février et basées sur le criblage des tests positifs, 437 350 cas de Covid présentaient les mutations liées à Omicron dans la semaine du 25 au 31 janvier, soit 99,3% des cas en France. Selon l’OMS, un Européen sur deux aura été contaminé par Omicron d’ici deux mois. Cette contagiosité extrême laisse entrevoir une porte de sortie de cette épidémie. Les scientifiques espèrent que sa propagation fulgurante permettra d’atteindre une immunité collective. Cela s’explique par le fait que les personnes vaccinées auront plus d’anticorps tandis que les personnes non-vaccinés développeront une protection naturelle face au virus. Bien que le variant Omicron soit moins létal, il faut rester prudent : « Je vous le dis clairement, même atténué, ce virus n’a rien d’anodin […]. Il ne s’agit absolument pas d’une simple grippe. Un seul chiffre pour le démontrer : au cours d’une année normale l’épidémie grippe provoque en moyenne 10 000 hospitalisations sur toute la période de l’hiver. Avec Omicron, nous atteignons ce chiffre non pas en trois mois, mais en cinq jours seulement » a affirmé le Premier ministre Jean Castex. C’est la raison pour laquelle les épidémiologistes déconseillent de favoriser la circulation du virus, tant que la couverture vaccinale de la population n’est pas maximale. Il ne faut pas oublier que laisser un virus circulé, pourrait mener à une surcharge des hôpitaux. Il est difficile de prévoir l’avenir, mais le scénario tant espéré de tous, serait que le Covid Le Covid devienne une maladie endémique, saisonnière comme la grippe. La forte contagiosité d’Omicron et sa moindre létalité pourraient aboutir à une « immunité » renforcée de la population.
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